Comment retrouver un peu de paix intérieure dans un temps de crise ?

Sans le savoir, nous réalisons déjà énormément de petites choses pour maintenir notre équilibre psychique durant la journée. Nous faisons par exemple du sport pour évacuer le stress; nous méditons ou marchons dans la nature pour retrouver de l’énergie; nous écoutons un morceau de musique pour atténuer notre peine; nous nous mettons à dessiner d’une manière parfois automatique pour calmer notre pensée; nous nous plongeons dans un livre pour nous changer les idées; nous faisons une petite sieste pour prendre de la distance avec la réalité … Notre psychisme cherche d’une manière inconsciente et propose un tas de petites idées pour évacuer les excès de notre vie quotidienne. Encore nous faut-il les entendre !

Notre équilibre dépend de ces petits moments de ressourcement qui rythment notre journée. Avec eux, nous restaurons notre bulle en vue de retrouver la paix et le plaisir intérieurs. Ces petits exercices pratiques sont une manière d’assurer notre protection face aux multiples agressions de notre environnement. Quand une personne ne s’accorde plus ces « temps libres », elle entre dans une sorte de zone grise qui la rapproche progressivement de la crise.

La plupart des personnes que nous rencontrons en thérapie viennent parce qu’elles sont en déséquilibre. Certaines sont d’ailleurs sur le point de chavirer. Elles recherchent alors un bord pour éviter le naufrage. La thérapie s’inscrit alors dans la même logique que ces temps de restauration que nous avons décrits plus haut. Il s’agit d’aider la personne à retrouver ses ressources pour pouvoir se remettre à marcher plus posément.

Certaines de ces ressources sont redécouvertes durant la thérapie en relisant le passé. Il s’agit alors de les réactiver. D’autres sont beaucoup plus cachées. La personne peut descendre en elle-même, notamment par l’auto-hypnose, pour découvrir l’énorme potentiel qu’il y a en elle. Nous disposons d’une boite à outils formidable pour nous sortir d’un état de tristesse, apaiser l’angoisse, retrouver du plaisir de vivre, libérer de la colère, tempérer les caprices, atténuer la férocité de notre juge intérieur qui engendre beaucoup de culpabilité.

Trop souvent, nous passons notre vie à attendre la solution d’un autre. Nous restons figés dans la souffrance en pensant que seule une intervention extérieure pourrait nous soulager. Nous sommes éduqués sur le modèle du savoir-pouvoir. Or, ce n’est pas l’accumulation des connaissances qui nous aident à résoudre nos problèmes quotidiens. Il suffit parfois d’une seule idée ! Nous sommes par conséquent victimes de ceux que nous percevons un peu trop vite comme des experts.

Mais l’équation n’est pas aussi facile à résoudre quand nous utilisons des conduites autodestructrices pour essayer de nous calmer. Certains se défoncent dans le travail, et puis cherchent à se rééquilibrer par des excès dans le sexe, le shopping, la drogue, l’alcool, la nourriture, le sport… D’autres se taillent les veines pour atténuer l’angoisse. Il y a alors tout un travail de déconstruction à réaliser en amont avant de retrouver le chemin vers plus de sérénité.

Jean-Philippe de Limbourg – psychologue clinicien et praticien en hypnose sur Liège

Échelle de violence dans la société

Certains font le constat que le monde qui nous entoure sombre dans une violence de plus en plus grande. Il ne s’agit pas seulement d’une intensification, mais d’un changement d’expression de celle-ci. La dégradation se réalise alors par palier. En effet, nous sommes exposés au cours de notre vie à des formes de violence de plus en plus grandes.

Dans le premier niveau, nous vivons l’expérience somme toute classique de la déréliction. Durant cette phase, l’être humain assiste à l’effondrement des repères sur lesquels il a construit son identité. Cette perte produit un sentiment que le système dégénère. La transformation est telle qu’il n’arrive plus à s’accorder avec le monde qui l’entoure. Il se sent par conséquent de plus en plus décalé, voire à certains moments complètement perdu. Et pourtant, nous ne sommes qu’au début de cette expérience.

Au palier suivant, cette vague intuition que le monde va de plus en plus mal devient réalité. Un événement est venu emporter des idéaux auxquels sa condition était profondément attachée. Cette amputation ne lui permet plus de vivre sa vie comme avant. Il subit une transition contrainte et forcée pour sortir de la crise. Il est comme emporté sur un chemin qui n’est plus le sien, là où tout se dénature. Pour survivre, il doit apprendre à se déformer.

Vient alors le temps de la révolte où la violence n’est plus seulement subie, mais aussi actée. Le révolté tente de se libérer du poids de la colère dans des comportements de plus en plus déviants. Le monde s’embrase dans une vague de protestation qui se déverse dans l’espace public. Les armes sont de plus en plus inventives pour se protéger des multiples dangers. En repoussant l’ennemi, la violence passe à un niveau plus élevé.

À un cran plus profond, l’homme observe avec impuissance des problèmes de plus en plus grands menacer sa survie. Il est comme un entrepreneur qui n’arrive plus à payer ses dettes face à la diminution de ses ressources. Son malheur est d’autant plus intense quand sa faillite entraine dans sa chute des innocents auxquels il est profondément attaché. Le condamné alors se déchire sous le coup de la honte et de la culpabilité. Il constate avec amertume que son mode de vie entraine des êtres chers au bord du précipice et de l’effondrement.

Au cinquième niveau de notre parcours, la vie est devenue un cauchemar. Les êtres humains sont de plus en plus avides et cruels. Tous les sales coups sont permis pour arriver à ses fins. Les plus mauvais s’en sortent beaucoup mieux que les bons, reconnus comme des faibles. Il faut devenir un monstre pour gravir les marches du pouvoir. Dans ce monde règne la loi du mensonge, les coups bas, la mise en quarantaine et le rejet. Et pourtant, ce n’est pas encore la fin!

Au stade ultime de notre parcours, nous sommes au niveau de la souffrance la plus abjecte. L’homme n’est pas seulement torturé physiquement, mais aussi supplicié mentalement. Il est comme assailli par différentes émissions qui déversent un flux de sensations de plus en plus insupportables. Cette scène de suffocation est au plus haut quand notre supplicié tente sans succès d’expulser les douleurs qui macèrent dans sa chair. Seule la mort peut le délivrer alors de ses souffrances atroces. Mais quand elle ne vient pas, nous sommes alors dans les conditions de l’enfer sur terre.

Jean-Philippe de Limbourg – psychologue clinicien – praticien en hypnose et en soins énergétiques sur Liège

Qu’est-ce qu’un soin énergétique?

Les soins énergétiques éveillent vite une série de clichés. Certains pensent à des pratiques occultes, d’autres à des techniques ancestrales complètement dépassées. Soit, une vision un peu plus complexe nous aidera à mieux comprendre les enjeux présents dans cette pratique.

Les soins énergétiques se définissent d’abord par le moteur qui l’actionne – à savoir l’énergie. Dans la vie courante, l’énergie se présente avec ses hauts et ses bas. L’intervention thérapeutique va venir intensifier l’énergie quand elle manque ou la diminuer quand elle est en excès. Les charges excessives dans certaines parties du corps vont venir contrebalancer les pertes. Le soin crée par conséquent une relation entre des charges positives et négatives en vue de rééquilibrer le corps de la personne.

Quand nous parlons d’énergie, nous pensons aussi à l’électricité. Une électricité naturelle est produite tous les jours dans notre corps. Cette énergie est transportée à l’intérieur de nous par notre système nerveux. Ce dernier fait circuler une quantité d’informations importantes pour veiller à notre survie. Notre corps est ainsi doté de plusieurs centres énergétiques majeurs qui sont en même temps des pôles de notre intelligence. Les principaux sont situés dans le ventre, le coeur et la tête.

Par ailleurs, l’énergie est aussi liée à la sexualité. L’activité de la libido est centrale dans toutes les formes de thérapie. Freud en a fait le moteur de nos rêves et de nos souffrances névrotiques. Cette sexualité est plus large que le simple rapport sexuel, tant nous sommes remplis de zones érogènes. N’avez-vous jamais frissonné à l’écoute d’une belle mélodie? L’énergie est par conséquent un concept intermédiaire entre nos pulsions et l’activité de nos neurones. Une sensation agréable dans notre corps éveille facilement des idées positives. Le contraire est d’ailleurs tout aussi vrai.

Lors d’une intervention thérapeutique, nous pouvons annuler l’effet d’une idée négative en déplaçant les sensations désagréables auxquelles elle est associée vers un lieu de plaisir. Par ce moyen, la personne apprend à agir sur ses pensées au lieu d’en être victime. Le travail thérapeutique va jusqu’à sublimer la sexualité dans des énergies de plus en plus subtiles. Un tel soin génère alors des expériences spirituelles, quelles que soient les croyances de la personne.

Enfin, l’énergie est comme une boule à facettes. Il y a des faces plus actives qui réfléchissent de la lumière et génèrent de la chaleur, et des faces plus réceptives qui la canalisent en la refroidissant. L’énergie suit tout un cycle d’évolution. Elle se donne d’abord par le feu, se dissipe dans le corps comme de l’air, se refroidit avec l’aide de l’eau pour devenir solide comme la terre. De cette manière, l’énergie s’intègre dans notre corps jusqu’à devenir imperceptible. Quand nous recevons un soin énergétique, nous passons à travers les quatre saisons: le soleil de l’été, le vent de l’automne, les flocons de l’hiver jusqu’aux premiers bourgeons du printemps.

Jean-Philippe de Limbourg – psychologue clinicien – praticien en hypnose et en soins énergétiques à Liège

Revivre après une perte

Nous ne parlons pas seulement d’une perte d’un ami ou d’un être cher, mais aussi d’un travail, d’un idéal, d’une communauté, d’un moteur pour notre vie. Le deuil se signale par la présence d’un vide douloureux à l’intérieur de nous. Le manque signifie que la perte est substantielle, elle occupait bel et bien une place importante dans notre cœur.

Pour revivre après une telle épreuve, nous ne partons pas de rien. Il y a toujours un quelque chose de nouveau qui se prépare. Les forces de résilience s’activent à partir d’expériences que nous avons vécues précédemment. Mais à ce stade, ce lien est encore inconscient. Ce départ est au début trop prématuré pour penser à le remplacer.

Dans ce temps de deuil, nous sommes intuitivement appelés à rentrer davantage en nous-mêmes et à nous rassembler autour de quelques privilégiés. Nous cherchons une bonne terre pour pouvoir mourir avec ce qui est parti. Cette transition active nos forces plus féminines. Nous ne parlons pas seulement des empreintes d’une mère nourricière, mais aussi d’une femme en tant qu’être désirable. Seul, la douceur d’un tel Être a en ce moment le pouvoir de nous consoler.

Par la réouverture douloureuse de nos entrailles, nous retrouvons le chemin de la graine à savoir l’infantile. Cette rencontre nous entraine inévitablement dans un mouvement de régression. Nous entrons en gestation pour un jour renaître à la terre. En descendant dans ce monde souterrain, nous rapprochons des parts qui se tenaient à deux extrémités: la chair de notre vie d’adulte et nos premiers pas d’enfant.

Cette voie de réunification nous dépouille de nos différents costumes et accentue par conséquent la vision de notre nudité. En effet, cette dernière se ressent davantage devant l’expérience de la mort. Ce qui couvrait la surface de notre peau perd tout son intérêt. Le corps se défait de ses identités pour se manifester dans sa pesanteur. Cette force d’inertie nous assaille parfois de sensations et d’émotions désagréables à l’évocation du défunt : vide, tristesse, ennui, nostalgie, démangeaisons.

Quand la colère face à l’injustice se dissipe, de nouveaux sentiments surviennent tels que la paix durant la période de plus grande acceptation. En assimilant ce qui est disparu, nous expérimentons la réalité dans ce qu’elle a de dramatique. La perte devient alors l’occasion de grandir, d’évoluer et de changer de perspective. La situation qui était perçue essentiellement sous un angle négatif se transforme avec le temps comme une aubaine.

Finalement, l’âme meurtrie arrive à s’ouvrir à ce qui germait en elle. Elle est prête à accueillir les jeunes pousses intérieures et à y poser de l’engrais. Sa volonté se met à travailler de concert avec ce qui se tramait dans le secret. En réinventant sa vie, elle rencontre parfois sur sa route les traces de certains disparus. Ces retrouvailles sont l’occasion de faire mémoire sans s’enliser dans les marécages du passé.

Jean-Philippe de Limbourg – Psychologue clinicien – praticien en hypnose et en soins énergétiques à Liège

Se réconcilier avec son ombre

Dans un premier temps, l’ombre se comprend à partir de son opposé. Dans ce jeu d’ombre et de lumière, nous pensons trop rapidement que la lumière est la première. Nous observons par exemple que le reflet d’un objet ou d’une personne sur le sol est généré par la lumière du soleil. Or, l’expérience nous montre parfois le contraire. Tout dépend de notre point de départ. Si l’origine de l’histoire se déroule dans une caverne, alors ce contenant obscur sera un parfait réceptacle pour accueillir la lumière. Par le feu, les ombres se mettront progressivement à parler et à s’animer. L’ombre dans cette image est une figure de la vacuité, de l’attente, du vide, du manque ou encore de l’absence de désir. C’est un creux à l’intérieur de nous-mêmes qui nous prépare à accueillir la vie.

Dans notre seconde perspective, l’ombre est, comme le dit Carl Gustav Jung, la métaphore par excellence de l’inconscient. C’est la part de notre être qui donne de la profondeur au contenu de notre conscience. Cet espace renferme des expériences qui nous ont déçus ou qui ont été injustement rejetées. En y descendant, nous nous connectons à certains contenus censurés et nous réveillons parfois certaines blessures. L’inconscient devient par conséquent la réserve de toute une série de traces qui ont été écartées de la réalité. Certains rejetons cherchent encore à se manifester en espérant cette fois-ci que le contexte a changé pour mieux les accueillir.

Avec l’aide de notre troisième point de vue, nous présentons l’ombre comme un voile. Ce dernier jette du brouillard sur la vision, il ne nous permet pas de voir la réalité telle qu’elle est. En effet, notre vie est une succession de projets, de désirs qui nous agitent et nous déforment. Certaines impulsions génèrent de l’enthousiasme et puis se fanent. D’autres durent parfois plus longtemps. Notre vie est par conséquent une succession d’illusions et de désillusions. Il est très difficile de sortir de ce mouvement de mort et de renaissance. Certaines traditions orientales pensent que pour se libérer d’un tel cycle, il faut tout simplement cesser de désirer. Par cette voie, nous pouvons quitter le monde de l’ombre pour revenir à notre nature originelle. Cette philosophie, un peu trop radicale à notre goût, a la vertu de nous faire comprendre que la vie sur terre est une réalité éphémère.

Ensuite, l’ombre se comprend dans notre quatrième perspective comme une représentation de l’au-delà. Certains pensent d’ailleurs que derrière notre civilisation se cachent des communautés d’extra-terrestres. D’autres croient en un monde invisible capable d’interférer avec le monde visible pour agir sur le cours de notre histoire. Ce Royaume caché aurait ses propres lois et sa propre organisation. Il serait possible d’y entrer dès ici bas en développant nos dons spirituels. Ce monde étrange est obscurci par notre trop grand attachement à la réalité. Pour le découvrir, nous devons donner de l’importance à l’intériorité.

Dans notre cinquième représentation, l’ombre se manifeste à partir de nos pires cauchemars. Derrière ces images d’horreur, se cache une bête ou un monstre. Ce dernier ne vit pas seulement dans les films d’horreur, mais aussi à l’intérieur de nous. Il n’est pas rare de voir la fiction rejoindre la réalité. Certaines prédictions d’avenir nous présentent d’ailleurs un futur catastrophique. Nous pouvons nous y préparer en réveillant nos fantômes intérieurs. Le contact étroit avec ces entités peut nous aider à supporter ce monde qui part.

Enfin, l’ombre est un moyen de tempérer nos sentiments d’échec et de fautes. Ces affects surgissent quand nous nous sommes écartés de nos idéaux et de nos beaux principes de vie. Nous avons par exemple échoué dans nos études ou vécu un échec sentimental. La perte d’un tel horizon génère un sentiment de douleur et de vide. Dans ce temps de rupture, la présence d’un être qui subit lui aussi l’exclusion peut venir nous rejoindre. Il peut apparaitre comme un monstre à la limite entre la fiction et la réalité. Cette créature hors norme semble dans un premier temps vouloir nous punir d’avoir échoué. Mais après un temps d’apprivoisement, il devient de plus en plus gentil. Il existe en effet comme Quasimodo, une série de « monstres gentils » dans notre culture. Ces archétypes sont souvent les plus à même de venir apaiser les plaies de toutes nos blessures.

Jean-Philippe de Limbourg – psychologue clinicien et praticien en hypnose à Liège

ÊTES-VOUS SOUS EMPRISE?

Quelques signes (liste non exhaustive):

  • difficultés à communiquer: vous avez du mal à vous exprimer librement. Vous manquez d’avis personnel, vous n’avez pas accès à vos émotions, vous ne pouvez pas partager facilement ce que vous vivez.
  • goût du voyage: vous avez l’impression de vivre dans un monde étriqué, replié sur lui-même. Vous vous sentez enfermé.e et atteint.e dans votre mobilité. Vous avez envie de fuir, de prendre le large.
  • personnalité soumise et effacée: vous avez le mauvais réflexe de toujours faire référence à une autorité extérieure avant de donner votre avis. Vous cherchez sans cesse l’approbation des autres dans vos choix, parce que vous doutez de vos aptitudes à réaliser une action par vous-même. Vous remettez constamment en question vos compétences, vos idées, vos projets…
  • tolérance à la souffrance: vous êtes capable de supporter beaucoup de stress et de violence sans broncher. Vous avez une pauvre estime de vous-même. Vous vous jugez et vous vous dépréciez continuellement. Vous n’êtes jamais satisfait.e de ce que vous faites.
  • désir de réparation des blessures d’autrui: vous faites passer les intérêts des autres avant les vôtres. Vous avez une fâcheuse tendance à vous négliger personnellement.
  • esprit de loyauté: vous avez l’impression de ne pas pouvoir être vous-même dans certaines situations ou en face de certaines personnes. Vous vous présentez comme plus gentil.e que vous n’êtes en réalité. Vous faites semblant que tout va bien pour protéger les intérêts des autres, ou les intérêts d’un groupe qui est pourtant dysfonctionnel.
  • désir d’absolu: vous cherchez un monde harmonieux sur terre, vous êtes porté.e par un idéal fort que vous n’arrivez pas à vivre dans la réalité.

Les étapes de la relation d’emprise

La vulnérabilité: Vous vous sentez mal dans votre peau, vous êtes perdu.e, désorienté.e, en état d’impuissance par rapport à un problème qui vous dépasse.

La fascination: Vous ressentez une profonde admiration pour une autre personne de votre entourage. Celle-ci devient le symbole de la réussite, de l’assurance, de la générosité… Vous rêvez inconsciemment de ressembler à cette personne. Vous buvez chacune de ses paroles. Vous pensez qu’elle possède un savoir qui va régler par exemple votre problème.

La vampirisation: La personne admirée intensifie la fascination en se présentant comme la personne idéale. Elle a une personnalité charismatique, dotée d’un pouvoir de séduction et d’une autorité naturelle. Vous prenez face à elle une position de soumission. Vous êtes prêt.e au nom parfois de l’amour à exécuter tout ce que cette personne vous commande sans aucun esprit critique. Vous cherchez sa reconnaissance en sacrifiant vos intérêts personnels.

La disqualification: Cette personne que vous admirez se met quotidiennement à dénigrer votre opinion, vos fréquentations, vos lectures, vos désirs, vos projets, vos traits de personnalité. Elle cherche tout simplement en vous disqualifiant à imposer ses propres croyances et satisfaire ses propres intérêts. En abandonnant votre personnalité, vous devenez de plus en plus le double de la personne qui vous contrôle. Cette ressemblance est le seul moyen pour vous faire accepter par cette personne.

La confusion: Vous vous mettez à douter de vous-même, à mettre en cause vos choix. Vous ne vous fiez plus à vos pensées, à votre intuition, à votre esprit critique. Vous êtes de plus en plus désorienté.e. La vie vous semble de plus en plus une illusion. Vous perdez progressivement le sens de la réalité.

L’aliénation: Pour sortir de la confusion, vous vous mettez à obéir à un savoir en provenance de l’extérieur. Vous acceptez de vous formater à la pensée du maître. Vous devenez un parfait clone, sans aucune originalité. Vous n’osez plus désobéir ou avoir un avis contraire. Vous vous coupez de vos émotions et de votre intimité. Vous devenez une personne de plus en plus idéologisée qui perdez progressivement l’accès au sens commun.

La radicalisation: Vous vous mettez à avoir des comportements inadaptés socialement pour faire plaisir à votre maître. Vous prenez des risques de plus en plus importants en diffusant des propos choquants ou en agissant d’une manière complètement contraire à la morale commune. Vous n’avez plus peur, pour lui plaire, de perdre la face devant les autres. Vous faites de l’excès de zèle. Vous vous coupez de vos amis qui ont un avis contraire. Vous vous mettez à changer de comportement et de tenue vestimentaire. Votre entourage a du mal à vous reconnaitre.

Cette relation d’emprise ne se réalise pas seulement avec un partenaire, un thérapeute ou un gourou, elle peut aussi se mettre en place avec une institution (une personne morale), une communauté religieuse ou encore un mouvement idéologique. Ce lien est plus difficile à déconstruire quand il s’est installé depuis longtemps. Certains enfants ont été éduqués sous emprise. Ils ne connaissent parfois pas d’autres modalités de lien.

Jean-Philippe de Limbourg – psychologue clinicien et praticien en hypnose sur Liège

Le ventre, le cœur et la tête

Notre corps est ainsi fait qu’il est constitué de plusieurs centres vitaux. Les plus fondamentaux sont, selon nous, localisés dans le ventre, le cœur et la tête. Par centre vital, nous entendons un lieu qui gère une série d’informations capitales pour entrer en relation avec notre environnement et assurer notre survie dans l’espèce humaine. Tout le monde n’investit pas ces centres de la même manière, or chacun d’entre eux est indispensable pour le maintien de notre équilibre.

Le plus ancien se situe au niveau du ventre. Il est en lien avec la digestion. En effet, nous ne devons pas seulement digérer notre nourriture quotidienne, mais aussi assimiler des informations, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, en provenance du monde extérieur. Cette activité dépend de la qualité des messages que nous ingérons dans notre organisme. Certains nomment ce lieu notre « deuxième cerveau ». Il opère un tri entre ce qui est bon à prendre et ce qui doit être rejeté. Quand ce lieu se crispe, sous le coup par exemple d’un stress, l’évacuation n’est plus aussi facile. Les sensations désagréables peuvent alors s’accumuler dans notre corps.

Le ventre correspond aussi au lieu où se localise notre intimité. Celle-ci nous donne accès au plaisir et à l’intériorité. Avec eux, nous descendons dans les profondeurs de notre être. Par un mouvement d’intériorisation, nous pouvons atteindre une source de bien-être qui est parfois tarie par le rapport besogneux à la terre. Notre intimité peut devenir aussi, dans un langage plus poétique, un jardin secret. Dans cet espace sacré, nous pouvons accueillir la présence d’une pensée, d’une personne ou d’un être transcendant. Malheureusement, nous ouvrons parfois notre porte à des êtres malveillants. Nous nous retrouvons alors, sous le coup d’une intrusion, en mauvais état.

Nous sommes constitués aussi d’un second centre vital localisé au niveau de notre cœur. Ce centre se déclenche quand il est touché par une intervention en provenance de l’extérieur. Ce muscle bat alors la chamade, et envoie des informations à notre cerveau. Le cœur est un organe beaucoup plus réactif que le ventre, il subit l’impact avant de réagir. Les chocs sont de deux ordres: soit ils activent l’amour en dilatant le cœur, soit ils viennent le blesser en le rétractant.

En outre, le cœur, vous le savez tous, n’est pas toujours raisonnable. Il a aussi ses propres lois et sa propre autonomie par rapport aux sphères les plus hautes de notre cerveau. Nous pouvons avec lui investir le monde extérieur d’une manière plus irrationnelle. Nous sommes par exemple sous le coup d’une passion qui nous dévore. Le cœur peut être aussi le siège d’une de nos plus belles histoires d’amour. Nous pouvons, au contraire, sous le coup d’une désillusion, ressentir la présence d’une hémorragie qui n’arrive pas à cicatriser.

Enfin, il existe, un troisième centre vital qui est, cette fois-ci, situé au niveau de notre cerveau. Ce lieu est soi-disant le plus rationnel, mais nous verrons par la suite que ce n’est pas vrai. Avec lui, nous activons notre mémoire et nos connaissances antérieures pour analyser une situation. Il nous aide à comprendre le monde en nous appuyant sur nos sens qui sont pour la plupart localisés au niveau de notre visage. Notre système nerveux central collabore avec les yeux, l’ouïe, le goût, l’odorat, mais aussi le toucher. Grâce à cette collaboration, nous pouvons récolter des observations, construire certaines hypothèses ou proposer des pistes d’action.

En outre, notre intelligence a la particularité de ne pas avoir besoin d’objet extérieur pour s’animer. Avec elle, nous pouvons simplement être dans la pure abstraction et la spéculation. Nous créons des chimères, inventons des êtres qui n’existent pas, refaisons le monde à notre image. C’est le lieu où nous pouvons visualiser nos rêves les plus fous. Soit, nous pouvons nous perdre dans cette intelligence jusqu’à maintenir des propos fantaisistes. Dans ce dernier centre repose aussi le contenu d’un certain nombre de nos croyances. Nous donnons foi en l’existence par exemple de certains contenus que nous n’avons jamais observés dans la réalité.

Soit, le corps humain est une véritable centrale qui fait circuler des informations de tous genres en des lieux multiples. Ces centres vitaux font partie d’un système complexe, tout en ayant leur propre autonomie. Quand ils se dérèglent, nous sommes invités à en prendre soin.

Jean-Philippe de Limbourg – psychologue clinicien – praticien en hypnose à Liège

Qu’est-ce qu’un symptôme en psychologie ?

Un symptôme peut dans un premier temps être défini comme un conflit psychique entre des tendances opposées. La personne est comme écartelée entre des forces qui tirent en sens contraire. Elle n’arrive pas à choisir par exemple entre des forces conservatrices, qui veulent le statu quo, et des progressistes qui appellent le changement. La personne est comme prise en tenailles. Nous pourrions trop facilement en conclure que la personne souffre, parce qu’elle ne peut pas choisir son camp. Les symptômes psychiques seraient le lot des indécis, de ceux qui ne savent pas faire un choix ou qui doutent constamment d’eux-mêmes.

Malheureusement, ce n’est pas aussi facile ! Il ne suffit pas d’avoir un avis tranché pour se sentir bien dans sa peau. La vie est ainsi faite que nous sommes quotidiennement en proie à des forces contradictoires. Nous sommes invités à trouver notre équilibre entre des vents opposés. La personne tombe malade si elle penche trop d’un côté. Elle devient par exemple excessive, et la force opposée, tout aussi fondamentale, est alors refoulée ou niée. Cette dernière alors se venge en produisant d’une certaine manière un symptôme. Celui-ci se transforme parfois en une demande de consultation en vue de sortir de la crise. La maladie psychique devient alors l’occasion de grandir et d’apprendre à mieux se connaitre en faisant dialoguer ses contradictions.

Dans un deuxième temps, la symptomatologie peut être comprise à partir d’une histoire vécue. Le symptôme a par exemple été tiré par le sujet comme un boulet. À cause de lui, la personne a subi les épreuves de l’exclusion et de la marginalité. Un être en souffrance se disqualifie, ou se sent disqualifié plus facilement par les autres qui représentent la norme. Un psychisme souffrant produit une sorte de tribunal à l’intérieur du sujet générant de la culpabilité ou de la honte. Le symptôme se comprend aussi à partir d’une série d’événements qui sont à l’origine de la maladie. La personne associe avec l’aide de son inconscient une série de souvenirs avec sa souffrance par un lien de cause à effet. La souffrance psychique condense sur elle une série de fragments conflictuels de l’histoire du sujet.

Troisièmement, un symptôme, c’est aussi un objet de désir. Eh oui, il y a beaucoup de bénéfices secondaires, souvent inconscients, à tomber malade ! Un sujet s’accroche parfois à sa souffrance pour ne pas devoir descendre plus bas. La personne alimente du même coup une forme de rapport douloureux à elle-même. Cet attachement au symptôme rend le travail de guérison plus difficile. Cette prise de conscience est cruciale, car nous nous battons la plupart du temps contre de puissantes résistances. Il est donc très important d’aider la personne à prendre conscience de la puissance fantasmatique qui maintient le symptôme à sa place. À ce stade, le travail consiste à réduire certains désirs en des illusions, car certains fantasmes peuvent en effet nous rendre la vie beaucoup plus compliquée.

Il n’est donc pas toujours facile de guérir, et parfois il est même déconseillé de soigner le symptôme par peur de pousser la personne dans le vide. C’est une perspective bien entendu pessimiste, mais il ne faut pas sous-estimer cette information. Nous pourrions alors en conclure que pour certaines personnes, tout le travail consiste à l’aider à prendre conscience que son symptôme, c’est la meilleure chose qui puisse lui arriver. Le traitement consiste à grandir dans l’acceptation de ses souffrances. Je ne suis pas personnellement de cet avis. Je pense que nous pouvons toujours proposer au sujet une défense contre une autre – c’est-à-dire que le sujet peut choisir de remplacer un symptôme par un autre moins invalidant. Il existe toute une série d’identifications qui peuvent par exemple faire suppléance, c’est-à-dire qu’elles offrent au sujet un élément qui fait à la fois partie du problème et de la solution. Cette identité factice est à la fois en lien avec le symptôme et la guérison. Elle est donc une amélioration par rapport à l’état précédent.

Enfin, il existe toute une phénoménologie du symptôme. Ce dernier ne s’exprime pas de la même manière tout au long de la journée. Il a sa manière d’être au monde. Il peut apparaitre et disparaitre à certains moments. Certaines personnes, ou certaines situations sont particulièrement à même de faire apparaitre la dimension désagréable de la symptomatologie. La solution consisterait alors à fuir ce genre de situation déclenchante. Mais nous ne pouvons pas passer notre vie à fuir tout ce qui nous est désagréable. Nous devons, bel et bien, quand cela reste supportable, et que les avantages sont plus importants que les inconvénients, faire avec tel aspect de notre vie ou tel trait de notre personnalité. Il est néanmoins possible, et c’est une des plus grandes vertus de l’hypnose, de changer son rapport à la personne ou à la situation problématique. Nous pouvons avec l’aide de l’hypnose, grâce à une technique d’ancrage, ressentir un profond bien-être en présence de notre pire ennemi. Il faut le vivre, pour le croire!

Jean-Philippe de Limbourg – psychologue clinicien – praticien en hypnose à Liège

L’hypnose et les archétypes

Le voyage hypnotique met le sujet en contact avec un monde qu’il ne connait pas. Il peut certes s’accrocher dans un premier temps à certains souvenirs de son enfance, mais à un moment donné, il devra lâcher la proie pour l’ombre. Il devra accepter les images que lui propose son inconscient. Et ces images peuvent renvoyer à un monde complètement inconnu. La question est alors la suivante: comment peut-on vivre en état modifié de conscience avec des éléments que nous n’avons jamais expérimentés auparavant?

En hypnose, nous découvrons parfois des formes, ni vraiment réelles, ni vraiment imaginaires, qui peuplent notre inconscient. D’où nous viennent de telles réalités ? En disposant le psychisme du sujet en état de survie, celui-ci est obligé d’aller rechercher des ressources enfouies au plus profond de lui-même. Il ne peut plus compter sur ce qu’il connait, surtout quand il pratique l’hypnose pour la première fois. Il se met dans la posture d’un voyageur qui part à la découverte d’un pays inconnu. Cela suscite à la fois de l’appréhension et de l’excitation!

Le psychisme est un peu à l’image d’une maison que l’homme pense bien connaitre, vu qu’il la côtoie depuis un certain temps. Mais cette soi-disant certitude est un leurre. Nous sous-estimons le plus souvent les richesses qui sommeillent en nous. L’hypnose est alors une manière d’ouvrir la porte vers une chambre de notre maison que nous n’avons jamais visitée auparavant. C’est comme si tout un nouveau monde s’ouvrait devant nous. Nous pouvons en état modifié de conscience ressentir des objets de notre espace intérieur comme si nous les rencontrions pour la première fois.

Le sommeil hypnotique nous met en relation avec un monde où nous avons perdu nos repères habituels. Nous sommes parfois dans ce lieu coupé de la civilisation. Nous devons créer de nouveaux outils pour organiser notre survie à partir de notre fantaisie et notre créativité. Avec eux, nous pouvons nous transformer en une multitude de phénomènes comme de l’eau, du sang, de la terre, le soleil ou la lune. Nous pouvons ressentir à partir d’images que nous propose notre inconscient la vie des autres créatures qui peuplent notre univers.

Pour comprendre un peu mieux d’où nous viennent toutes ces représentations, nous pouvons nous référer à Jung, et à son livre la psychologie de l’inconscient. Cet auteur nous parle d’un inconscient structuré à partir des représentations ancestrales. Ces archétypes sont pré-infantiles, c’est-à-dire qu’ils existaient déjà avant notre naissance. Ils appartiennent à l’histoire de nos ancêtres et de notre humanité. Pour atteindre ce trésor, nous devons régresser non pas jusqu’à notre enfance, mais jusqu’à un état pré-infantile. Avant de devenir un enfant, nous étions une graine, et avant d’être une graine, nous étions un projet.

Certes, l’enfant arrive parfois comme une bonne ou une mauvaise surprise. Est-ce pour autant qu’il n’a pas été attendu? Nous n’entendons pas seulement par projet celui de nos parents ou de nos ancêtres dont certains rêvent de prolonger la vie sur terre, mais celui d’un plan qui est en lien avec une destinée collective. Nous sommes portés par un plan transcendant qui fait en sorte que notre vie n’arrive pas complètement par hasard. Notre vie est comme prédéterminée par toute une histoire qui nous a précédés. Cette histoire est faite d’événements édifiants et de barbarie. Pour Jung, l’histoire de notre civilisation agit sur notre psychisme et sur notre comportement pour le meilleur et pour le pire. Nous pouvons nous en rendre compte par le contenu de certains de nos rêves ou en modifiant notre conscience par la pratique hypnotique.

Jean-Philippe de Limbourg

– psychologue clinicien et praticien en hypnose à Liège

La métaphore hypnotique

Une métaphore hypnotique, c’est d’abord un récit. Ce dernier est composé d’un début, d’une intrigue et d’une fin. Il suit un certain ordre chronologique en vue de générer une réponse à une question existentielle ou à une énigme de la vie. Les histoires que nous avons mémorisées sont comme des outils qui nous donnent des moyens pour sortir d’une situation difficile. Elles nous servent de script ou de scénario pour nous mettre en mouvement en vue d’esquiver un danger ou résoudre un problème. Le réservoir de récits qui logent dans nos souvenirs est formé par la diversité de nos expériences.

Il s’agirait plutôt de dire que nos expériences vécues peuvent se transformer en histoires. Et c’est grâce à elles que nous pouvons reproduire dans un autre contexte une situation que nous avons subie auparavant. Par ce moyen, la personne devient active de sa destinée, elle élabore une solution qui est venue la première fois comme une bonne nouvelle. Le sujet est par conséquent capable de provoquer par lui-même un destin heureux. Il existe aussi toute une série d’histoires que nous avons écoutées, et qui font partie de notre culture. Ces récits n’ont pas besoin d’être vécus pour devenir efficaces dans notre psychisme et dans notre comportement.

Néanmoins, il ne faut pas croire que seules les histoires qui se terminent bien sont dignes de figurer dans notre mémoire. Les expériences par défaut sont porteuses d’une sagesse qui est encore plus grande que les précédentes. Pour ce faire, il s’agit de les relire et de les analyser en vue de comprendre l’origine du mal-être. Ce travail permet de dégager des connaissances qui naissent de l’épreuve. Par cette relecture, nous apprenons à domestiquer nos résistances. C’est l’acquisition d’une telle connaissance qui permet de transformer une expérience malheureuse en une expérience bienheureuse. Cette sagesse nous aide à ne plus reproduire nos expériences malheureuses et à en tirer profit.

Notre vie inconsciente est tissée d’histoires qui s’animent en nous consciemment ou inconsciemment. Quand nous écoutons une histoire, nous éveillons inévitablement une série de souvenirs. Ces souvenirs sont de deux ordres, soit ils sont liés à une expérience vécue dans notre histoire individuelle, soit ils sont d’ordre plus conceptuel. Nous sommes capables en effet de produire des images abstraites qui semblent être comme des représentants d’une catégorie d’objets assez généraux. Ces souvenirs plus abstraits nous aident à visualiser un monde que nous n’avons jamais perçu auparavant. Ainsi en hypnose, nous pouvons aller visiter des lieux que nous n’avons jamais expérimentés – à l’instar par exemple d’un monde sous-marin.

Avec l’aide de l’hypnose, nous pouvons vivre une histoire comme si nous la revivions en plusieurs dimensions. L’histoire est alors vécue de l’intérieur, elle mobilise notre corps, nos sensations, nos émotions, et différentes représentations de notre inconscient. L’histoire n’est plus seulement un enchainement de paroles, mais elle devient une succession d’images. Dans ces métaphores hypnotiques, la personne devient l’histoire. C’est tout son psychisme qui est mobilisé pour donner forme à ce récit. En travaillant sur l’histoire, nous travaillons sur le psychisme de la personne. Vivre une métaphore hypnotique, c’est remanier sa vie intérieure à partir d’un matériel projeté. Par exemple, la maison devient la métaphore de notre vie psychique. En y mettant de l’ordre, nous rangeons en même temps notre espace intérieur.

Jean-Philippe de Limbourg Psychologue clinicien – praticien en hypnose – Liège